lundi 6 juin 2011

Fluctuat Nec Mergitur*


Un rocher sous l'orage
Sombre sous la nuit des âges
Arrogante comme Venise
Et ne sombrant pas* ;

Une fenêtre dessechée
Un ciel extenué
Et qui pleure d'avoir tant ri !


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photo : À la maison
* Facile à 200 km de la mer.
PS : Il pleut en ce moment en Nouvelle-Zélande ?

lundi 30 mai 2011

N'écoutez pas l'Architecte.


C'est un consensus radical, négociable et sans compromis.
C'est une unité multiple.
C'est une trouvaille d'invention ; une merveille de banalité ; une réflexion sensible !
C'est une forme superficielle, un renard qui parle des formes, qui parle du nouveau ou du beau.
C'est une ville qu'il oublie sur son chemin.
C'est une légende à recréer...

Je le préfère presque opportuniste.

Je le préfère accroché à ces idées, traversant Paris sous la tempête un cutter à la main, je le préfère trouvant son bonheur au gré de la grande Astuce, du moment précis et du lieu présent.

Je le préfère en cauchemars, la tête dans les étoiles au petit déjeuner, un pdf remontant par les orteils.

Je le préfère dans les lignes des jambes, je le préfère dans les couleurs dans le gris, dans les calques. D'un schéma à l'autre, voguant à travers les hommes, les âmes et l'informatique.
Je l'écoute tapant sur son clavier en pleine nuit.
Je l'écoute dériver de son sujet, inventer.
Je l'écoute nageant en pleine ville.

Il prétend inventer quand il ne fait que copier.
Il prétend référencer le jour où il a tout inventé.
Il prétend savoir.
Il ne sait rien. Il cherche, il tatonne.
Et en tatonnant, on trouve des cristaux... Et parfois, on réussit à ne pas les casser !

Ancre

Ancrés,
On ne le devient pas.

On l'est devenus.
On est apparus, et puis pouf pouf, on est retenus.
Ancrés.

Sous la gloire et l'épique, le rire est un refuge bien apaisant.
Comme les sourires.
Comme la vie ouverte sur la table basse, découpe-t'en une tranche, on est entre amis, on partage. Ne serait-ce qu'une ouverture d'âme, une anti-balise, une amphore de légèreté.

Alors, ancrés, pourquoi pas.
Ancrés sur un doux nuage à la dérive.
Ancrés et enlacés à nos sourires...


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En cet instant, je me dis : si c'est la dérive ou la chute libre... Je choisirais celle qui sourit le plus !

Bonne nuit à ceux qui nuitent, beaux rêves à ceux qui rêvent, jeunes espérances à ceux qui jeûnent !
Nicolas

image : Merci à Lorenz et à tous les Cadencés du SP22 pour ces cubes dormants, pour ces marchands de sommeil !

jeudi 11 mars 2010

Guique-Sur-Mer


Jeunes antidormeurs
Fanfarons mégaoctets
Fêtards binaires,
Nous voilà Technilogifiés
Ensemble,
Sur nos lettres de messages virtuels
Et pourtant...
On les voit.

C'est approximatif, c'est intercompréhensif, c'est tout sauf scientifique ce que je vous raconte là, c'est inconcret, pire,
humain,
Mais c'est pourtant la science qui me véhicule à toi,
Leur technologie qu'on nous a vendue en boîte, prêt-à-surfer, prêts à se comprendre sans se voir ni s'entendre.
Ou pas.

Et les blogs, bien entendu, c'est du passé,
Sur France inter, on n'entend plus parler que de Twitter,
France Inter la référence, quelle différence ?
Pourtant personne sur Twitter, où est le monde,
Tout le monde le sait,
Le trombinoscope a eu bien du succès.

Alors noir rouge, les anciens blogs survivent toujours,
Surpassés dépassés,
Un monde virtuel on dirait,
Un monde qui ne les mérite plus,
Et réagir à foison tout tout tout,
Exprimons-nous exprimons-nous encore
Encore faut-il dire quelque chose,

Alors ne faites pas comme moi,
L'absurde, c'est du passé,
Profiter de serveurs gigantesques et polluants,
Gratuits, publicisés,
Pour raconter des riens
Beaucoup de rien finalement
Et tu sais, pendant ce temps, on meurt à la Nouvelle Orléans,
À Port-Au-Prince, à La Rochelle, et au Chili éventuellement,
On meurt et nous on écrit pour nous,
Pour moi,
Pour toi peut-être,
Rien que des inepsies et des
"Qui sait, peut-être."

Youpi luxe,
Grâce à toi je peux passer des nuits blanches sans logique,
Des nuits sans noirs virtuels,
Et puis surtout... toi aussi.

dimanche 7 février 2010

the Other city


Dans les temps extrêmes
Limites infimes
De connexions fatiguées
Neurones décalés
Foule dans les bonheurs en commun
Qui se presse
Paris - Londres
Ou juste Paris finalement
Concertitude acerbe
L'ensemble mieux que le voyage peut-être
Le n'importe où mieux que le loin surfait
La vie enfin
Qu'on prend de plein fouet

La vie sans sommeil assez jamais
La vie débordante qui est déjà toujours
Presque le lendemain
Comme aujourd'hui je ne dépends plus que de demain matin
Et le matin c'est quand ?
Quand ?

Revenir enfin
Ecrire en vrac
L'une ville, l'autre et les deux en même temps
Car finalement le monde s'écrit partout
Partout où le sommeil est parti en vacances...

dimanche 29 novembre 2009

Endimanchements


Je vous ai pourtant déjà parlé de ces dimanches après-midi, non ?

Comme un air de guitare triste et magnifique,
Comme un réveil qui n'arrive jamais,
Comme un paysage indiscible et pluvieux,
Comme un deuil sous le léger soleil de février,
Comme une mélodie d'accords mineurs et saturés,
Comme un état d'urgence abstrait,
Comme une voix douce qui ne cesse plus de parler,
Comme un ouragan invisible, inaudible,
Comme une mine d'or exploitée, exploitée,
Comme une musique qui n'arrive plus à s'arrêter,
Et pourtant elle sonne faux,
Comme une musique qui n'arrive plus à s'arrêter,
Et pourtant...

samedi 28 novembre 2009

Tout n'est pas perdu...

... Car il reste des biscuits hollandais.


Blablabla.
Mais qu'écrire quand il n'y a plus rien à écrire ?

(Heu, rien?)

Nicolas

samedi 31 octobre 2009

Ralgamaziel


La double potentatoire de vérité endormie disparut soudain,
Et c'est alors que tout commença.

La magie des Aristophènes,
La mémoire des hésitations,
La frénésie des acouphènes,
La superposition des lampions,
La bellamie des temps-en-temps,
Le sourire des fuites en dedans,
Le rythme des obscures clartés,
Les étoiles des yeux argentés...

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Bonnes terreurs, bonne nuit,
Nicolas

photo : 29 octobre 2009 vers 10h40, dans le transilien (ligne L)...

lundi 12 octobre 2009

Mistake Time Tonight


Oh... Tony's back.



photo : 3 octobre, hors du temps.

dimanche 6 septembre 2009

Jamais entendu parler des Bouatlaoui


A tous les conductimétriciens, aux spécialistes du cinéma péruvien des années 1961-1962, aux consultants en anatomie basique de l'oreille externe, aux chercheurs en courbure des angles droits, aux philosophes de la théorie du point-virgule, aux tapageurs des studios insonorisés, aux mathématiciens spécialisés dans la démonstration de l'existence du "1", aux professeurs d'histoire de la perception rétinienne dans le paléolithique, aux mycologues critiques du deuteromycota parfumés aux cladosporiums, aux sémiologues quantitatifs vrais mais négatifs, aux étudiants en entretien semi directif, aux participants des cosplays sur le thème du gloubi-boulga, aux licenciés des entreprises de fabrication de brosses à miettes pour micro-ondes, aux costaloriens enviant aux sequanodyonisiens leur patronyme départemental, aux mécaniciens reconvertis dans la comptabilité éditoriale, aux écrivains de kyôka qui attendent toujours leur statut d'intermittents, aux chanteurs émus par le terrible décès d'un hanneton blanc, aux voyageurs sur la route du retour enfin, eh ben j'ai envie d'dire : "T'inquiète c'est cool la vie."


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Et vous, ça va ?
Nicolas

samedi 5 septembre 2009

Hop, hop, hope


J'étais à pas perdus
Dans une colère de sirènes
Espérant si proche de toi
Ecouter tes rêves les plus insolents
Tes espoirs ascendants
Et te dire que c'était espérément simple
Après tout
La vie nous tend la route !


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Bonne rentrée à ceux qui rentrent !
(et bonnes sorties à ceux qui sortent, au passage !)
Nicolas

photo : Aran Islands, 25/08/09

samedi 22 août 2009

Translations

Solitude soudain
Je ne te supporte plus.


Les "empty spaces" si ennivrants
La démesure juste géographique
Les forêts d'altitudes improbables
Les rencontres sauvages inespérées
Les hasards de voyages
Les pannes d'huiles et le compteur d'essence
Les square miles
Et les miles et les miles tout court

Et d'un coup je ne supporte plus la solitude de la foule urbaine

Voir Être
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Just Share finalement
Vivre pour ne pas avoir le temps sans fin de la mélancolie
Just share
Le bonheur est sûrement quelque part par là !

jeudi 9 juillet 2009

Ultratemporelles


Le froid dans l'air brisait
Azur rouge de blanchitude, et Pan,
Traversée du Néant que j'attendais
Depuis bien longtemps :..
C'était l'ouragan
De glace, immobile, et sanglant

Quand un jour, était-ce sous la neige, sous l'alcool ou sous les bourgeons ?
Sous l'effet d'une pacotille pensante
L'avenir s'avançait sur tes parois tremblantes
Et le vent était bleu
bleu-Oiseau-blond


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(06/01+09/08 )/09
Bons calculs aux bacheliers.
Nicolas