vendredi 26 juin 2009

Mises en scènes


Ces jours-là sont trop longs pour être honnêtes de toute façon
Et la foule trop nombreuse pour être si heureuse
Finalement quel dommage
Que je n'aie ni courage ni talent
Je n'ai même pas dix-huit ans

Et j'irai jusqu'en Castille
Pour être sur la route, n'importe quel désert ira

On aura toute la force de notre soif
Et de notre jeunesse sans fin

Pour avancer

On aura toutes nos peur et toutes nos maladresses
Pour sourire et marcher


Alors, à défaut de courir à jamais dans les prés
Alors juste voyager...

mercredi 17 juin 2009

Back is Bac... Ou inversement




Bientôt le long filet de la liberté t'enlacera
Et tu resteras planté sans bouger
Ton corps dépassé par ta puissance (ton ça)
Ton esprit dépassé par ta liberté

Les lumières fuseront partout autour de toi
Tu les distingueras avec ton visage vaguement coi
Et tu essaieras de les prendre enfin dans tes mains
Quand il n'y avait que tes yeux... si malins

Et tu essaieras de voir ce que tu ressens dans les deux
Et tu essaieras d'avancer un pied vers l'avant
Tu essaieras de marcher à travers ton univers un peu mieux
Et ce sera presque déjà comme dans le temps

Bientôt déjà tu cours et oublies un peu ton bonheur
Tu roules tout droit sur une autoroute espagnole
La musique à fond et le ciel bleu partout à toute heure
Et l'Espagne ne sera plus simplement le rêve parasol

Mais ta Route

Et mine de rien dans tout ça
Tu pourras sourire... Et tu le fais déjà.



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Bonnes dernières heures de révisions à tous ceux qui révisent.
Merde aux autres.
Oups.
Nicolas

dimanche 14 juin 2009

Chanson limite



Les sanglots longs
Des suites décroissantes et minorées
De l'automne

Blessent mon cœur
D'une convergence
Monotone


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Mais si, je révise un peu le bac.
Si d'abord.
Nicolas

mercredi 10 juin 2009

Novembre


Ces soirées de pluie,
Malheur rassurant, on les aime,
On n'a pas le sourire mais on est rassurés d'être à l'intérieur et les larmes aux yeux ;
On perd l'enthousiasme et alors tout va bien,
Sans le sourire on imagine, sans le sourire on y croit bien peu,
Défaite, se disant qu'il n'y a qu'elle, Défaite ;
Et quoi d'autre ?

Il y a bien entendu le petit bruit des gouttes contre la vitre,
Le frais quand on approche sa main un peu plus près du dehors,
Ce monde sauvage,
Alors on pleut, on pleut des cordes puisque l'extérieur est aussi triste que nous,
On pleut parce que rien ne s'envole ni gouttes ni âmes,
Rien ne va et c'est normal, d'ailleurs on n'y pense même pas
Au soleil à la lune qui les a vu, qui les voit ?
On n'y pense même pas il fait sombre, il pleut et c'est normal,
Et les larmes aux yeux c'est normal, c'est juste dans le ton, dans le temps
De cette musique, et il y a bien entendu
Nos doigts tapant sur le clavier comme pour imiter les gouttes
Les tapeurs de vitres et tapeurs de mots,
Car il n'y a que le rythme, celui de la tristesse évidente et des espoirs forcément déçus
Et quand une lumière apparaît ce n'est sans doute qu'un leurre
Car finalement c'est tellement plus simple alors si simple
Rester un peu désespéré
Ca nous donne une excuse et la vie,
Cette faucheuse de rêves, on l'oublie ;
Et puis il y a bien entendu, tous ces cliquetis excitants,
Et qui ne s'arrêtent plus et qui ne s'arrêtent plus,
Qui suivent nos pensées plus vite que la raison, la raison
Où est-elle encore passée celle-là ?

La raison de mon impatience, la raison de ton inconstance, la raison de son départ et celle de son arrivée ; La justice
Qui ne justifie rien
La justice et le temps :
Car tous les vivants naissent, meurent, pleurent
Sauf ceux qui n'ont pas le temps de pleurer
Et bien entendu, ceux qui n'ont pas entendu les gouttes
Les gouttes tapant contre la vitre, ceux-là
Qui ne pleurent pas

Et la musique entrainante de la tristesse coutumière
Elle revient ; elle finit toujours ici celle-là
La tristesse coutumière
Celle des soirs de Novembre,
Novembre, cet envahisseur,
Le voilà en janvier le voilà en septembre,
Le voilà en avril et en mai et en juin,
Bientôt on verra Novembre en été,
Novembre va où il veut, il a sans doute
La carte Navigo 6 zones, la boite de vitesse de Pandore,
Et les bottes de sept lieues,
Et Novembre est si peu ;

Si peu d'arrêter d'écrire, si peu
Si peu d'arrêter de lire,
Et de boire et de vivre et de rêver enfin,
Si peu de s'arrêter un instant,
Si peu de s'évanouir,

Et je cherche Novembre et où est-il passé,
Et je cherche à enfin à nouveau
Désespérer

mercredi 3 juin 2009

Visions de rêve et rêvision (II)


Sombre noir doré du jour qui attend l'infini ? Minute épique toute emplie d'inconsens !
Mais attends ! Attends le jour, celui où il fera nuit. Attends ce tantinet, et cette fois-là...
Le sens disparaîtra, une fois de plus il ne sera... Plus là.

Mais quel intérêt, tout ce non-sens ?
Mais quel sens à l'absurde de ce qu'on pense ?

A mon avis, on peut en profiter : rêver tranquille cinq petites minutes.
Le jour j'attends la nuit. La nuit, j'attends un tantinet que la nuit continue.

On peut toujours imaginer, tout est libre et libre et libre puisque rien n'a de sens et rien n'encense.
Et projeter des éclats de pensée au bord de l'eau, pourquoi le faire ?

On comprend pourtant et malgré tout l'intuition. On comprend l'impression.
Ca nous rassure , cette complicité dans ce flou un tantinet brumeux...
Ca nous rassure mais rien n'assure pas même un peu !

Rien n'assure un regard, même un regard virtuel : tout est bien établi, tout est bien compris mais rien ne vaut bien rien.
Et si rien ne vaut rien, tout se vaut et tout va alors bien.

Bien comme les autres reflets... Eh oui, bah, forcément.
Bien comme les co-lecteurs un tantinet peu intéressés, et qui ne quittent pas leur savon, leur bulle-passion.

Car la bulle passion, elle aussi vous secoue de couleurs, de traits d'esprit et de chair et de sang.
L'inconsens absolu, ce n'est pas ça non-plus.

Les thèmes et les ambiances un tantinet ancrées progressent, ils s'ancrent et ils passent, et on s'ancre, et on y laisse chaque fois un cheveu, et ils passent.
Un cheveu de chair ou d'esprit ou de coeur.
Un cheveu d'Être Soi, pas un cheveu de soie...

Mais tout compte fait, ce n'est pas ça que j'attends, ce n'est pas ça.
Tout compte fait, n'est-ce rien?
Les aiguilles ne comptent peut-être pas.
La piqûre compte-t-elle au moins pour rien ?

Ou inversement peut-être ?
Comment savoir...

Et pourquoi toujours savoir... Un tantinet peu savoir ?


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Bonsoir
L'haut, noir parce que l'haut, c'est loin, c'est vide, c'est l'aperçu du big out one et c'est pas 'n hydre.
Bonne nuit (tout compte fait).
Nicolas

photo : Seine reflections.
texte : réécrit le 17 juin =) parce qu'il était pourri =)