mardi 14 avril 2009

Irréaction



Une goutte de soufre dans ton sang
Je la sens d'ici
Elle fouette les barreaux de la conscience
Cette conscience
Cette... conscience, oh comme tu la connais bien
Elle te donne les larmes aux yeux, cette conscience (à moins que ce ne soit le soufre)
Elle te bouffe des pieds aux mains, et pour elle
Tu bois des ongles rongés par le sérieux qu'elle suit
Le monde rempli de carrés qu'elle suit
Carrés, cases, coups droits, et pires obliques
Obliques qu'on voit droit qu'on se force à voir droit

Alors du soufre un soir
De l'oblique vrai, du prisme pur
Pour voir les carrés tordus comme ils le sont
ils le sont regarde je les vois
A moins que ce ne soit le soufre mais
Je les vois diffractés, les larmes aux yeux ils se tordent
Regarde comme on rit nous les yeux rougis
Pas de carrés juste des couleurs juste des enfers juste des obliques
Ne casse rien tout ça ça sent le soufre
Regarde moi tu pâlis, bouge
Ne te lève pas tu risquerais de briser de te briser de liberté
Regarde toi Regarde toi


Mais le prisme se brise déjà
Attends que fais tu tu fais quoi là
C'est pire maintenant ne te brise pas
Que serais je sans soufre que serais je sans voix
Oh comme les larmes aux yeux
Je souffre, soufre, t'en va pas
Je voulais voir un monde jaune, jaune jaune malsain soleil jaune
Et toi tu me laisses là, silencieux jaune rien
A moins que ce ne soit le soufre mais
Tu bois rien regarde moi
Un dernier déjauné et c'est fini tout ça

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