lundi 28 avril 2008

Respirer


Il court.
Le vent est doux et fait oublier le ronflement des voitures.
Il attend les nuages qui passent, les printemps qui fleurissent.
Il glisse.
L'air glacé est dépassé par la vitesse.
Il rêve de batailles épiques et de sommets enneigés.
Il marche.
Les gouttes de pluie l'inspirent.
Il se demande si tous ces trains peuvent hisser une vie.
Il court.
La tempête feint de lui faire oublier ses pensées.
Il doute que les projecteurs éclairent chaque voie.
Il file.
Les lumières de la ville troublent une paix noire.
Il espère que son écharpe ne s'envolera pas.
Il essaie d'avancer.
Le silence ne l'aide pas à se défocaliser.
Alors il fixe cette lueur, ce reflet.
Il est assis.
Et alors que le soleil lui réchauffe les joues, il n'y croit plus.
Et pourtant, il sourit.

-~-

Il attend.
Les hauts blocs gris ne l'encouragent pas, mais il attend le retour des branches. Il espère revoir cette lumières dans les lacs, ces étincelles dans les étangs. Cette végétation se lever, cette nature l'envahir. Il rêve de grimper, il rêve de passer le col et d'apercevoir l'océan. Il rêve de voir les dauphins, de venir leur parler. Il rêve de construire un radeau, de tisser une toile. Il essaie de s'envoler, il traverse les mers. Ils monte sur les glaces et salue le roi des ours. Il arpente les steppes et se fait ami d'un serpent. Il galope dans les prés et retrouve les forêts, il grimpe et grimpe encore, trouve des singes et les écoute. Il rêve de vivre, de continuer. De repartir, de marcher et de nager. De regarder les étoiles, de les voir et d'y rester. Il espère apprendre, se souvenir, et fonder. Créer, respirer, construire et réfléchir. Rêver. Danser et chanter, jouer, se passionner, et tous ensemble discuter. Au pied d'une montagne, au sommet d'un quai. Sur le toit d'un train, vivre le monde sans le gâcher.
et respirer....

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