dimanche 30 novembre 2008

Au soir de la tearennie grouillante


Salut.

A moitié sur les Grandes Aires d'Engloutissage Internationales, à demi parcourant les montagnes colombées des rêveurs-apprentis-packeurs-puis-voyageurs, un troisième et dernier semi tergiversant sur la nécessité comprise de l'humour dans l'art de combattre sans frapper, Arnaud réfléchit.
Combien de métros faudra-t-il prendre, pour avoir le temps de penser la foule et d'écouter leur silence massif jusqu'à la comprendre?
Combien de tours du monde pour comprendre son chez-soi ?


Faut-il un seul lombric pour versifier ?

Une seule vache pour vociférer ?


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Hum, oui, désolé..





Bonne semaine.
Nicolas

photo : hier soir, cour de Rome

jeudi 27 novembre 2008

Sourire et mains gelées

ou :

Pourquoi ne pas dessiner un gracieux oiseau turquoise dans une cave fruitière, bien au chaud sous les dédales de Montmartre, village oublié sous la neige d'une éternité saisonnière ?




Et j'entends accourir les philosophes : "Mais qu'est ce que desssiner ?"

Et j'entends arriver les psychologues : "Quel est ce turquoise, quel est cet oiseau ?"

Et j'entends galoper les analystes : "Mais quel est le sens de cet oxymore en fin de phrase ?"

Et j'entends s'envoler les rationalistes : "Existe-t-il vraiment des caves fruitières ici-même ?"

Et j'entends protester les biologistes : "La neige est-elle vraiment le milieu naturel de cet oiseau turquoise ?"

Et j'entends crier les urbanistes : "Un village ! Quel village ?"

Et j'entends s'exaspérer les mathématiciens : "Vous n'avez rien démontré !.."

Et j'entends rigoler les tolérants vagabonds : "Vous me rappelez des temps de voyages passés.."

Et j'entends s'ennuyer les si sérieux lycéens : "Quelle est-donc cette insensée... Connerie ?"

Et j'entends rêver les poètes involontaires...

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Et ce soir, mangez mangeons, dansez dansons, sautez courons !
ET pas de doute !
Au pire mangeons une clémentine à nos risques et périls, car l'oiseau du dessin chante, et tout va bien.

Ce soir l'aciduité acidulée des agrumes rêveurs est encore plus inutile aux yeux de la raison : c'est le bonheur.




Et ce soir, j'entends un texte muet souhaiter bonne nuit.

photo : Bd des Batignolles sous la pluie de Noveeeembre :)

dimanche 23 novembre 2008

Dark Distanced Rain


I don't know why I want to write in English tonight.
Ich weiB nicht, warum ich habe das auf English geschrieben, und auch nicht warum ich jetzt diese Setze auf Deutsch übersetze.
A teras po slovensky ? Ale to nie ny presne. Nie vady. Urobim "ako ze" ako hcem ! Nieviem prestne ako sa to pisa, a tu nie su akcenti... Ale nikto nieruvoruie ai tak po slovensky ! Ale ano, pet malych piv prosim, a este cucorietky !

Attention, jeunes lecteurs alarmés. Ca pourrait être encore pire si je mélangeais.
Nach dieser language sequence, which makes me think nikto niebude verstanden at all, je pense, dass to sa nie oplati beginning in Ch'timi zu sprechen. A to ai tak nie viem, compared to lots of Franzose.

En insistant comme je viens de le faire sur le fait qu'une population potentielle extrêmement faible peut comprendre cet article, I just would like to conclude that all in a most absurd way :
Pre slovaci, som len povedal po anglicky ze sa to bude koncit :
donc lim e^(-y'+7y+2-i) - (3x)^(3x^2) = 0
_ x -> -oo

Ou pas.
En fait j'en ai keine Idee... at all.

Dobru noc, ahojte !
Nicolas

vendredi 21 novembre 2008

Sprint contre l'Horizon


J'étais, un matin, à Montmartre, sous une fine pluie
Un petit Paris peint gris, gris et gris-bleu
Sans intérêt, peut-être, mais pas si Ennuyeux
Sur le pont surplombant le cimetière, les gens allaient-venaient,
Allaient, gris comme le vent
Ils s'amassaient, couraient d'une nuance à l'autre
Certains dans leurs voitures, pour l'air impur, d'autres dans leurs chaussures (là c'est plus dur),
Et en descendant Place Clichy, l'ambulance filait, c'est sûr
D'une vie à l'autre, certains diraient d'une mort à l'autre (d'un océan à l'autre ?)
Et le petit poucet attendait juste ses amis perdus,
Juste en face de la vieille librairie de Paris, cossue
Et finalement, j'avançais calmement avec mon petit papier raturé
Me dirigeant, moi aussi
Vers la suite des feuilles tombantes
Vers la fin de Novembre
Vers le printemps
Vers l'heure qui suit
Vers l'imprévue rencontre

Ou peut-être
Juste vers une vie


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Ou sinon, ca aurait pu être :

Vers le soleil, vers la Nuit, vers l'aube grise, vers toi, j'espère, vers le bord de l'horizon, le bout du Monde, Vers l'Hiver florissant, vers l'été angoissant, les motifs apeurant, les déchets reluisants, les Mots, les mots qui passent, blancs, les pensées rouge Sang, les apostrophes, les chutes, les gloires les montagnes, la fine fleur violette et les violons d'argent, les sabres de platine, l'acier coquelicot, dix poèmes timides, les amours débutants, les arômes affolants, les astres estropiant, les images d'éléphants, vingt mille lieues en Mer et quarante cinq lieux communs, une enfant de trop au monde, et cent trente huit navires... Je me dirige vers un crépuscule glaçant, sans farouche opposant, un bougre, armé jusqu'aux dents, de denses armées, flagrant, des dents armées bougrement, et une ardente bougresse, vraiment, des gamins qui se répètent, des vieillards qui courent, depuis antan, un Bataillon de fées, un Régiment vampirique, des spectres féériques, amants fantomatiques, une rudesse classique, paresse dityrambique, et quinze ans de misère pour parfaire une panthère.

Bonne soirée.
Nicolas.

photo : oh oh oh ! j'l'ai prise dans l'métro

vendredi 7 novembre 2008

Sombres Jours



Je me souviens, quand le monde était clair
Je me souviens quand il y avait du jour
Et on voyait le sol, on voyait les visages
On voyait même le ciel, et on voyait la Terre.
Je me souviens du soleil, le truc qu'on voyait pas
Il fallait se cacher les yeux, mais... C'était quand même beau.

Il y avait des gens dehors, même souriants
Qui rêvaient, qui vivaient :
Ils ne marchaient pas seulement

Il y avait des heures, des heures de lumière
C'était presque ennivrant
Mais je pense qu'on vivait, on vivait vraiment...

Le temps n'était pas si amère
Je crois que je pouvais parler avec mes sentiments
Il ne fallait pas courir ; Penser n'était rien de si austère.

Mais, cher confrère, nous voici dans le noir
On nous dit qu'il faut ne pas s'arrêter, ne pas s'arrêter
Continuer de courir, d'apprendre, d'aimer.. Travailler, de se presser
Continuer, se maintenir, courir, courir et même si on est frustrés
Avancer le matin, avancer sous les nuages dans le noir,
Avancer, on ne peut qu'aller un peu plus loin, un peu plus loin
Un peu plus vite, et tout réussir comme prévu, car on est préparés
Car on se prépare, chaque nuit, chaque nuit que sont ces jours
Si longs et trop rapides, trop transportés
Tellement vite que les lieux où l'on vit, les lieux noirs
Perdent de leur importance, dans le brouillard
La vie accellère, suis, suis-la et cours, ne te laisse pas faire
En revanche écoute-nous, nous, nous te dirons qui ne pas écouter
Suis et calcule, plus vite, le monde a besoin d'une vérité
Calcule une vérité absolue, Voilà une lampe et
Oublie surtout que dehors il fait
toujours
noir




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Et un truc qui m'a un peu remonté le moral :







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Et désolé pour tout ça, je sais pas pourquoi je continue à poster les textes les plus sombres.
Bon bac d'athlétisme à ceux qui le passeraient demain !! :-)
Nicolas

photos : il y a environ une heure, au lycée Chaptal et rue Boursault