vendredi 14 mars 2008

Aux Poètes Printaniers...


L'éloge de l'autre, ils s'habitueront, Darmoudjamat.
Il sont adossés contre le ciel, et ma vie non-plus ne vous regarde pas !
Ils sont une trentaine, les amis de ce pays là valent bien, dit-on, ceux du notre, comme une étoile au fond d'un trou.
Mais tu vois ce qui m'ennuie, c'est que ca soye à Pigalle, j'ignore sous quelle latitude elle est située.
Chaque cœur qui bat est un feu, je passe le bonjour des grandes capitales.
Blessées, meurtries, et cinq ans d'Afrique du Nord, j'ai fait, ça c'était chouette.
Et il efface tout : les chiffres et les brûleurs des grandes ordures de la Ville de Paris.
Es-tu, toi aussi, es-tu Autre?
Si ton âme est ta sombre geôlière, et Vertigineuse Douceur, Orphée avait touché le seuil de ce palais.
Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage prennent des albatros, et non un nid pour les hirondelles.
Impose ta chance, va vers ton joli dragon d'or fait de papier plié, et le soleil, le vent.
Mets ta main dans ma main tendre, je t'aime, ô la pierre du mouvement et de la vue...
Une fenêtre ouverte, une fenêtre éclairée, je les regarde, et ils m'en donnent droit !
Ta patrie, qui dégueule à petits coups, sans souffrance particulière, comme on en lit sur le journal, comme on en dit le soir chez soi.
Alternativement tendre, rêveur, cruel, et l'obscurité toute entière pour me souvenir de tout cela, en te serrant dans mes bras.
Cet amour, si violent, si fragile, si tendre, si désespéré, comme un vent frais dans un ciel clair.
Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est resté jusqu'à ce jour inconnu, je suis un gros éléphant.
Toujours la longue faim me suit comme un recors, la ruelle sinistre est une montagne sans crevasse.
Il ne m'interesse pas ; Laissez moi passer.

---

Merci encore à tous ceux qui sont venus écouter des poèmes (magnifiquement dits) cette semaine !
Bon courage à ceux qui ont un bac blanc demain matin !
Ou un match l'après midi !
Ou les deux !

Bref, une bonne semaine poétique, dommage que ce soit fini.
Nicolas

photo : eh, le printemps des poètes chez Julien, rue Lepic.
texte : souvenirs épars et mélangés de beaucoup de poèmes... C'est à dire que pas une phrase ou presque ne vient entièrement d'un seul poème !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Aaah. Sans notre présence (surtout la mienne, avouons-le...) ce printemps des poètes n'aurait pas eu une fin joyeuse, et n'aurait pas été si bien ! Non ?

Anonyme a dit…

et puis tu oublies notre si jolie balade, et nos voeux non fromulés apres toutes ces marches ...
héhé